La nuit obscure de l’âme
Dans mon éther voilé de chagrin insaisissable,
Les corbeaux, maîtres de ma destinée, voltigent dans l’ennuie,
Les ombres de mes pensées deviennent innommables,
Et des bruissements de marbre vibrent pesamment au seuil de ma vie.
Un vent de promesses inachevées tourmente mon âme inhabitée,
Quand avec témérité je brave l’impétueuse mélancolie.
Ma lumière solennelle est dépourvue de jouissance de gaité,
Je suis mon étoile d’infortune dont sa poussière me démystifie.
Pourquoi découle autant de tristesse dans mes veines noires?
La nuit mystique de mes songes ombreux, enrobe ma sève mortelle,
Dans les bras des anges funèbres, s’efface la douloureuse mémoire,
Ô souffle impur! Laisse moi divaguer dans la splendeur de l’éternel.
Loëtiga