• Eloge de la volupté

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    Un scandale éclate au Salon de 1847. Le sculpteur Clésinger y présente une oeuvre dont le titre à consonance mythologique (Femme piquée par un serpent) cache l'indécence fondamentale. Le phénomène n'est pas nouveau. Sous couvert de scènes mettant en scène les héros de la mythologie grecque, peintres et sculpteurs déversent des hordes sulfureuses de corps livrés à leurs passions. Clésinger pousse très loin le principe et donne à voir une femme tordue soit-disant de douleur mais, de fait, abandonnée à la volupté. Théophile Gautier, ami de l'artiste qui en a d'ailleurs laissé un buste, peut écrire : " c'est le pur délire orgiaque, la Ménade échevelée qui se roule aux pieds de Bacchus, le père de liberté et de joie. Un puissant spasme de bonheur soulève par sa contraction l'opulente poitrine de la jeune femme et en fait jaillir les seins étincelants."
    Le modèle est une courtisane qui se pique d'intellectualisme et tient un Salon, rue Frochot à Montmartre, fréquenté par des écrivains dont Baudelaire qui lui consacre des poèmes d'amour. Apolline Sabatier, femme entretenue et non dénuée de charme à l'en croire ses soupirants.

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