Trépas
À l’ombre de ma souffrance interminable,
J’erre telle une goutte de sang inconciliable
Tombent mes larmes une à une sur mon tombeau,
Je suis le néant de moi-même tel un maléfique corbeau.
Sur la lisière de la pénombre de mes rêves
Je plonge dans la mélancolie qui m’élève
Je vogue de noirceur en volupté immaculée
Je ne connais ma vie que dans sa brièveté
La mort me parait si douce si mystifiante
Je la prône telle une reine angoissante
Dans le silence de la nuit nébuleuse
Je laisse partir mon âme brumeuse.
Loëtiga