Destin macabre
Ma peau froide et marbrée laisse apparaître une blancheur livide,
Ce n’est plus du sang qui coule dans mes veines, mais du poison acide.
Que ma vie est pleine de vide, inhabitée de passion, soufflée d’espérance,
Ma vie est noire comme le corbeau de la mort survolant mon enfance.
La brume de la forêt de mes cauchemars, m’enrubanne avec délectation,
Sa fraicheur fait vivre en moi des frissons de plaisir, de sourdes palpitations.
Je m’abandonne au néant du désespoir, au commencement de la fin,
J’hume en profondeur l’essence de la mort victorieuse, je consentis à ce destin.
Ô vague lugubre, ô mer mortuaire! Comme tes embruns sont doux et rédempteurs,
Je me noie dans ton ivresse cadavérique, j’immerge dans tes flots prédicateurs.
Ainsi vogue, la messe funeste de ma vie insipide, tel un lys blanc sans pétales,
Ma profonde pensée se veut macabre et épouse de mon âme sépulcrale.
Loëtiga